Portugal
du 07 septembre au 02 octobre  2011


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Une nouvelle dépression avec ses vents contraires doit arriver dans deux jours.
Nous quittons donc Baiona plus tôt que prévu pour poursuivre notre route vers le Portugal avec des vents encore favorables.
Après un dernier regard à bâbord sur le Monte Real et ses remparts nous passons au large des roches qui prolongent le cap Silleiro.
La houle qui se fracasse dessus les rend facilement repérables de loin.
Nous longeons ensuite les dernières côtes espagnoles puis les premières côtes portugaises jusqu'à Leixoes après une agréable navigation de 65 milles.
Après cette belle journée ensoleillée, une épaisse brume nous tombe dessus juste au moment de mouiller l'ancre dans la partie autorisée de l'avant port.
La visibilité devient totalement nulle une demi heure après, il était grand temps d'arriver !
Cette escale nous semble sinistre, le brouillard finit par se lever le lendemain à 13 heures pour retomber à 17 heures.

  Départ  Houle  Brume  Leixoes

Vendredi matin, malgré une brume encore présente, nous prenons le bus pour Porto en espérant qu'elle se lèvera moins tard que la veille.
A Porto, nous oublions vite ce brouillard qui finit par se dissiper à 14 heures laissant place à un soleil chaud et radieux.
Nous sommes impressionnés par le nombre d'églises, ainsi que par la richesse architecturale de cette ville.

  Tour  Gare  Cathedrale  Cloitre

Après une sympathique pause restaurant dans les vieux quartiers que borde le rio Douro, nous visitons sur sa rive gauche une grande cave de Porto.
Une dégustation de Porto, modérée bien sûr, s'impose et termine cette intéressante visite commentée.

  cloitre2  Quartiers  Pont  Mairie

La veille de notre départ de Leixoes, nous faisons une agréable promenade le long de la grande plage qui rejoint le grand phare de Leça au nord du port.
Nous appréhendons un peu la navigation du lendemain en voyant la puissance des vagues générées par une grosse houle.
Au retour de cette balade, nous admirons le petit fort en pierre qui est proche du port.

  Houle  Leca  Vagues  Fort

Finalement lundi matin, le départ se fait sans souci, la houle est présente mais maniable.
Dans l'après midi, un bon vent de 14 nœuds de travers nous fait bien avancer en suivant sans heurts les longues ondulations de l'océan.
Après plus de 66 milles, nous arrivons à Figueira da Foz et mouillons devant une petite plage sur la droite juste après la première digue.
La grande digue faisant face à la houle ayant été bien agrandie, on nous avait dit qu'il était devenu possible de mouiller là.
C'est vrai que c'est assez calme, mais la marée est presque basse et il y a peu de fond. Nous n'avons plus qu'un mètre d'eau sous le bateau et la plage est à 15 mètres à peine derrière nous.
Nous avons touché deux fois le fond, heureusement de sable, doucement comme quand nous échouons volontairement.

  Départ  Pecheur  Figueira  Digue

Vers 22 heures nous sommes surpris par une forte lumière qui surgit dans le noir. La police maritime vient nous signaler qu'il est interdit de mouiller là et nous demande de gagner la marina.
Nous devons nous acquitter des formalités administratives comme à Leixoes (papiers du bateau, passeports ...). Puis, il faut se rendre dans un autre bâtiment 300 mètres plus loin pour payer la place à l'employé responsable de la marina avant de pouvoir enfin, vers minuit, nous amarrer le long d'un grand catway.

Décidés à descendre sur Peniche, nous partons le lendemain en suivant deux autres voiliers vers la sortie du port.
Nous comprenons vite pourquoi le premier voilier plus en avant hésite en découvrant l'énorme barre infranchissable qui nous oblige à faire demi-tour.
Des déferlantes de plus de 4 mètres se succèdent sans fin. Le deuxième voilier nous a donné les photos prises devant cet impressionnant mur d'eau.

  Barre1  Barre2  Barre3  Barre4

Heureusement, lors de notre départ pour Peniche le jeudi 15 septembre les conditions sont beaucoup plus calmes.
Le matin il n'y a pas de vent, aussi nous avançons au moteur jusqu'à son arrivée progressive vers midi.
Cette navigation au grand largue est très agréable, nous finissons les derniers milles avec les voiles en ciseaux le vent étant doucement passé au 180°.
Nous laissons sur tribord les îles Berlengas un peu cachées dans la brume.
Depuis le bateau, la presqu'île de Peniche avec ses hautes falaises et son phare nous offre un très beau panorama.

  Ciseaux  Berlengas  Cap  Phare

Peniche est un grand port de pêche, nous ne nous lassons pas du spectacle des mouettes qui suivent les bateaux rentrant au port.
Nous avons parcouru 60 milles quand nous prenons place le long du grand catway réservé aux visiteurs.

   Falaises  Mouettes  Catway  Remparts

Témoin d'un riche passé historique, la forteresse mérite d'être visitée. Du haut de ses remparts, nous surplombons une mer attirante par sa transparence.
Mais il ne fait pas chaud pour se baigner, le temps se gâte et nous oblige encore à rester quelques jours sur place avant de repartir vers le Tage un peu plus bas.

  Peniche  Forteresse  Forteresse2  Couleurs

Lundi, nous profitons de cette halte pour faire le tour de cette belle presqu'île à pied, une dizaine de kilomètres environ.
Nous suivons les falaises sculptées par la nature, où des passages aménagés entre les failles nous conduisent vers des grottes et des belvédères naturels.

  Falaises Peniche  Vagues  Grotte  Faille

Les îles Berlengas vues depuis le phare du cap Carvoeiro ne sont plus dans la brume comme le jour de notre arrivée.
Après cette agréable balade nous retrouvons Yann Ar Mor secoué contre le ponton par les rafales de vent.
L'amarrage est solide et les nombreux pare-battages mis en place le protègent efficacement.

  Berlenga  Phare cap  Papoa  YAM


Mardi matin, nous quittons Peniche avec un ciel bleu nettoyé par le vent soutenu des jours précédents.
La navigation jusqu'à Cascais démarre au moteur car le vent est absent, c'est tout ou rien pour ce taquin !
Heureusement un peu avant midi la brise thermique se lève et nous pousse rapidement dans la bonne direction.
Après le passage du cap da Roca, le vent fraîchit davantage avec une pointe à 32 nœuds bien amortie par notre allure portante, voiles réduites.

  Papillon  Cascais  Mouillage Cascais  Port

Nous restons deux jours au mouillage à Cascais, Manetta le petit voilier rouge de Gaëlle et Lucas n'est pas loin de nous.
La ville est agréable à visiter, les rues sont artistiquement pavées, les palmiers dattiers, le ciel bleu et la chaleur nous rapprochent un peu des tropiques.

  Place  Dattiers  Phare Oeiras  Jas

Jeudi matin, 22 septembre, nous levons l'ancre pour une courte navigation vers l'entrée du Tage à Oeiras.
En fait, nous ne relevons pas facilement l'ancre mais plutôt difficilement deux ancres, notre chaîne est enroulée autour d'une vieille ancre à jas, le guindeau souffre.
Avec l'aide précieuse de Lucas depuis son annexe, nous pouvons enfin  nous dégager à force de tirer avec un bout sur les maillons pour alléger le fardeau pendant qu'il dénoue les tours de chaîne.
L'accueil à la marina est irréprochable, réponse rapide à la VHF sur le canal 9. Eric et Luis nous aident à nous amarrer au ponton d'accueil puis à la place qui nous est attribuée.
Tout le monde ici est prêt à rendre service, et ils parlent bien le français.
Nous voilà au calme pour quelques jours, Lisbonne toute proche attend notre visite.

  Tage  Place du commerce  Elevator  Gare

Un train rejoint Cascais à Lisbonne en suivant la côte, on peut le prendre à la gare de Oeiras en passant par le front de mer depuis la marina.
Nous restons dix jours sur place attendant qu'une dépression située sur la route de Madère se dégage. Nous en profitons pour visiter Lisbonne à plusieurs reprises.

  Lisbonne  Ruines  Place  Chateau

Cette ville est splendide et nous charme par sa richesse historique révélée par de nombreux monuments.
Après le terrible tremblement de terre de 1755,  la ville est reconstruite suivant les ordres du Marquis de Pombal avec de grandes places et de larges rues en angle droit.

  Eglise  Découvreurs  Belem  Pont

Oeiras est bordée à l'ouest par Cascais et à l'est par Lisbonne, ses vieux quartiers méritent également le détour.
Le célèbre Marquis y avait sa résidence de vacances entourée d'un parc agréable à arpenter.

  Oeiras  Jardin  Résidence Marquis  Marquis

C'est avec une certaine nostalgie que le dimanche 2 octobre nous quittons les rives du Tage pour nous diriger vers l'archipel de Madère avec un petit air de fado qui fredonne encore dans nos têtes.

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