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Nous restons deux jours à Ribadeo pour visiter la ville et faire
des courses, notre recherche de spot wifi est hélas infructueuse.

Le lundi 15 août, nous quittons Ribadeo à 8 h 30 avec un temps couvert et une petite bruine.
La
houle croisée dès le départ met nos estomacs à l'épreuve mais ils
résistent bien, il semble que notre amarinage progresse plutôt bien.
Le
vent arrière n'est pas assez fort pour maintenir le génois en
place car la forte houle le fait déventer, il claque parfois
brutalemement en reprenant sa forme.
En longeant la côte vers
l'ouest, nous passons devant Vivero puis devant la ria del
Barqueiro, le cap Estaca de Bares, l'immense ria de Santa Marta et le
cap Ortegal avec le retour du soleil.
A ce niveau, un
empannage est nécessaire pour prendre la direction du sud, le
frein de bôme le contrôle bien mais la deuxième grande latte de la
grand voile en profite pour percer le fond de son logement au niveau
de la chute de la voile et s'éjecte comme une flèche lorsque nous voulons la récupérer en nous mettant face au vent, sans dégât
heureusement.

Dans cette descente vers Cedeira, la houle devient plus confortable venant uniquement de l'arrière, occasionnant
des petits surfs comme je les aime.

Nous avons déjà fait escale à
Cedeira en 2003, aussi nous repérons facilement l'entrée de la ria
puis retrouvons avec plaisir ce beau mouillage qui sent bon l'eucalyptus.
Nous
ne pouvons remplir nos réservoirs d'eau avec le dessalinisateur
car il se met tout de suite en position alarme refusant de se mettre
en route.
Par la BLU, nous envoyons un mail à la société
Dessalator qui nous répond rapidement avec de bons
conseils.
En fait, en essayant plusieurs fois, je réussis entre
temps à chasser les bulles d'air sans doute prisonnières du circuit
depuis le changement du préfiltre à la fin des dernières vacances d'été.
A
Cedeira, la fête de la "Virgen del Mar" du 15 août dure 3 jours, nous
profitons du très beau feu d'artifice tiré à minuit le soir de
notre arrivée.
Au mouillage, avant que la brise thermique de l'après
midi ne se lève, nous hissons la grand-voile pour mesurer la latte
perdue (2, 75 mètres de long sur 3 cm de large).
Josiane coud ensuite les points de réparation avec renfort au niveau de l'extrémité du logement de la latte.
Il ne reste plus qu'à en trouver une autre.

Le mercredi, nous partons nous promener dans la ville avant de faire une grande balade en kayak dans la ria.
Nous quittons Cedeira le jeudi 18 août à 10 h 40 pour une très
agréable navigation au portant vers les rias du nord de La
Corogne.
Nous gardions un bon souvenir du mouillage de Redes dans la ria de Ares,
branche nord de la ria de Betanzos. Nous y posons l'ancre à 17
heures.
Le lendemain, nous allons avec l'annexe à Ares situé à 2 Mn pour voir s'il y a une pompe à gasoil à la nouvelle marina.
Pas
de pompe mais un sympathique accueil et une salle wifi à l'étage
où je peux envoyer par mail à Yannick les éléments en fichiers joints
pour la mise à jour de notre site.
Nous visitons un peu la ville et
nous nous arrêtons dans un petit restaurant en plein air pour déguster
un bon plat de sardines grillées pour moi et de petits chorizos grillés
ressemblant à des merguez pour Josiane.

Le
jour suivant, nous allons à la marina de Sada à Fontan, situé
pratiquement en face à 4 Mn, pour faire le plein de carburant et
acheter la latte que je ne pensais pas trouver là.
Deux heures après, nous nous dirigeons vers Mera situé en face de La Corogne où nous avions déjà mouillé en 2003.
Nous mettons
la nouvelle latte en place dans la grand-voile et comme il fait très
chaud, nous nageons avec bonheur autour du bateau.

Le
22 août, notre mouillage devient inconfortable avec une entrée de
la houle dans l'anse. Aussi, tant qu'à se faire bercer, nous préférons
faire route vers le sud.
Pour
être bercés, nous sommes plutôt secoués par la houle. Elle est bien
plus forte qu'annoncée par les prévisions météo, le vent aussi
d'ailleurs !
Une brume
épaisse suivie d'une pluie renforcée par un vent de face nous met tout
de suite dans l'ambiance des heures à venir.
Bref, on s'adapte tant bien que mal distraits deux fois par la visite de dauphins.
Quand
les îles Sisargas surgissent d'un coup de la brume à bâbord, nous
pouvons enfin virer vers Camarinas avec un angle de vent favorable pour
faire de la voile, même si la houle reste très creuse.

Après
avoir évité la roche affleurante "El Bujardo", nous pénétrons dans la
ria de Camarinas où les nuages commencent à se dissiper.
C'est avec bonheur que nous déposons l'ancre tout près d'une petite plage bien abritée du vent et de la houle.
A l'arrivée, un ti punch réchauffe l'équipage qui profite du calme et du paysage.

Nous
restons cinq jours dans cette anse où nos occupations sont
partagées entre la mise à jour du site, les courses, le repos et une
belle randonnée de 12 km par le bord de mer jusqu'au "Faro Vilan" et
par la petite route goudronnée au retour. La bruyère, les roches roses
et le jeu des vagues nous rappellent la Bretagne.
Cette côte qui est tristement appelée "côte de la mort" est parsemée d'éoliennes.
A la nuit
tombée, lors du retour au bateau en annexe, nous admirons à chaque coup
de rames le scintillement de l'eau, le zoo plancton phosphorescent
faisant concurrence aux étoiles.
Camarinas
est réputée pour son artisanat de dentelle, dans les boutiques les
dentellières nous surprennent par leur agilité.

Le
dimanche 28 août 2011, nous quittons Camarinas avec de bonnes
conditions climatiques, le ciel est bleu, la houle est faible et le
vent est portant.
Nous passons le cap Finisterre sous génois seul car nous n'avons pas envie de mettre nos voiles en ciseaux.
Finalement,
nous faisons le bon choix car le vent arrière nous pousse suffisamment,
il a même fraîchi jusqu'à 27 nds sans que la stabilité du bateau ne
s'en ressente.

Un
peu après le passage du cap, le vent s'essouffle totalement pour
revenir dans une direction opposée à l'entrée de la ria de Muros.
Pendant
son absence le moteur reprend du service et nous en profitons
pour faire tourner le dessalinisateur afin de remplir nos
réservoirs d'eau.
Cette agréable navigation de 41 Mn nous offre de magnifiques paysages jusqu'à notre arrivée à Portosin.
Les
falaises rocheuses plongent dans la mer et encadrent de jolies plages
mais se prolongent aussi parfois par des roches émergeantes dont il
faut se méfier.
Nous
restons 4 jours à Portosin, le mouillage à l'abri des vents du sud
nous permet d'attendre le passage de la dépression.
Il pleut sans discontinuer, aussi nous profitons de rares éclaircies pour faire un petit tour en ville.
A
part le port, la grande plage et un bel horeos, cette escale présente
peu d'intérêt à part la proximité de St Jacques de Compostelle pour
ceux qui n'y sont jamais allés.

A 8 h 40 le vendredi 02 septembre, nous levons l'ancre pour une agréable navigation de 40 milles jusqu'aux îles Cies.
Sur la route de Baiona, dernière escale espagnole avant le Portugal il serait vraiment dommage de ne pas s'y arrêter.
Le mouillage principal est rouleur mais cet inconvénient est vite oublié à terre sur les circuits de randonnées.
C'est
ainsi que le lendemain de notre arrivée, nous suivons tous ces sentiers
avec 5 heures de marche dénivelée pour découvrir la beauté de ces îles.
La montée vers le phare de Cies nous offre des vues panoramiques à couper le souffle.

Le dimanche 5 septembre nous rejoignons Baiona après une courte navigation d'un peu moins de 7 milles.
Très vivante ville balnéaire, Baiona est enrichie par la beauté de son site et par son passé.
Tout particulièrement, quand le 1er mars 1493 la caravelle Pinta,
commandée par Martin Alonso Pinzon, arrive et dévoile la découverte du
nouveau monde.
La
visite commentée de la Pinta, fidèle reproduction de son ainée,
nous plonge dans cette étonnante épopée du XVème siècle.
Les ruelles de la vieille ville, les murailles et leurs jardins fleuris sont aussi d'agréables buts de promenade.
Notre prochaine destination est Leixoes au
Portugal, proche de Porto.
En attendant, nous vous invitons à voir les photos qui complétent ce récit en cliquant sur "Espagne" à la page "Les photos".