Espagne
du 12 août au 07 septembre 2011


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Nous restons deux jours à Ribadeo pour visiter la ville et faire des courses, notre recherche de spot wifi est hélas infructueuse.

   Ribadeo  Ville  Concello  Barque

Le lundi 15 août, nous quittons Ribadeo à 8 h 30 avec un temps couvert et une petite bruine.
La houle croisée dès le départ met nos estomacs à l'épreuve mais ils résistent bien, il semble que notre amarinage progresse plutôt bien.
Le vent arrière n'est pas assez fort pour maintenir le génois en place car la forte houle le fait déventer, il claque parfois brutalemement en reprenant sa forme.

En longeant la côte vers l'ouest, nous passons devant Vivero puis devant la ria del Barqueiro, le cap Estaca de Bares, l'immense ria de Santa Marta et le cap Ortegal avec le retour du soleil.
A ce niveau, un empannage est nécessaire pour prendre la direction du sud, le frein de bôme le contrôle bien mais la deuxième grande latte de la grand voile en profite pour percer le fond de son logement au niveau de la chute de la voile et s'éjecte comme une flèche lorsque nous voulons la récupérer en nous mettant face au vent, sans dégât heureusement.

  Drapeau  Vivero  Caps  Ortegal

Dans cette descente vers Cedeira, la houle devient plus confortable venant uniquement de l'arrière, occasionnant des petits surfs comme je les aime.

  Vague  Ria  Chapelle  Mouillage

Nous avons déjà fait escale à Cedeira en 2003, aussi nous repérons facilement l'entrée de la ria puis retrouvons avec plaisir ce beau mouillage qui sent bon l'eucalyptus.

Nous ne pouvons remplir nos réservoirs d'eau avec le dessalinisateur car il se met tout de suite en position alarme refusant de se mettre en route.
Par la BLU, nous envoyons un mail à la société Dessalator qui nous répond rapidement avec de bons conseils.
En fait, en essayant plusieurs fois, je réussis entre temps à chasser les bulles d'air sans doute prisonnières du circuit depuis le changement du préfiltre à la fin des dernières vacances d'été.

A Cedeira, la fête de la "Virgen del Mar" du 15 août dure 3 jours, nous profitons du très beau feu d'artifice tiré à minuit le soir de notre arrivée.
Au mouillage, avant que la brise thermique de l'après midi ne se lève, nous hissons la grand-voile pour mesurer la latte perdue (2, 75 mètres de long sur 3 cm de large).
Josiane coud ensuite les points de réparation avec renfort au niveau de l'extrémité du logement de la latte.
Il ne reste plus qu'à en trouver une autre.

  Annexe  Cedeira  Pierres  Bateau

Le mercredi, nous partons nous promener dans la ville avant de faire une grande balade en kayak dans la ria.
Nous quittons Cedeira le jeudi 18 août à 10 h 40 pour une très agréable navigation au portant vers les rias du nord de La Corogne.
Nous gardions un bon souvenir du mouillage de Redes dans la ria de Ares, branche nord de la ria de Betanzos. Nous y posons l'ancre à 17 heures.

Le lendemain, nous allons avec l'annexe à Ares situé à 2 Mn pour voir s'il y a une pompe à gasoil à la nouvelle marina.
Pas de pompe mais un sympathique accueil et une salle wifi à l'étage où je peux envoyer par mail à Yannick les éléments en fichiers joints pour la mise à jour de notre site.
Nous visitons un peu la ville et nous nous arrêtons dans un petit restaurant en plein air pour déguster un bon plat de sardines grillées pour moi et de petits chorizos grillés ressemblant à des merguez pour Josiane.

  Redes  Ares  Place Redes  Rouge

Le jour suivant, nous allons à la marina de Sada à Fontan, situé pratiquement en face à 4 Mn, pour faire le plein de carburant et acheter la latte que je ne pensais pas trouver là.
Deux heures après, nous nous dirigeons vers Mera situé en face de La Corogne où nous avions déjà mouillé en 2003.
Nous mettons la nouvelle latte en place dans la grand-voile et comme il fait très chaud, nous nageons avec bonheur autour du bateau.

  Sada  iles  Hercule  Mera

Le 22 août, notre mouillage devient inconfortable avec une entrée de la houle dans l'anse. Aussi, tant qu'à se faire bercer, nous préférons faire route vers le sud.
Pour être bercés, nous sommes plutôt secoués par la houle. Elle est bien plus forte qu'annoncée par les prévisions météo, le vent aussi d'ailleurs !
Une brume épaisse suivie d'une pluie renforcée par un vent de face nous met tout de suite dans l'ambiance des heures à venir.
Bref, on s'adapte tant bien que mal distraits deux fois par la visite de dauphins.
Quand les îles Sisargas surgissent d'un coup de la brume à bâbord, nous pouvons enfin virer vers Camarinas avec un angle de vent favorable pour faire de la voile, même si la houle reste très creuse.

  Hercules  Sisargas  Houle  Vilano

Après avoir évité la roche affleurante "El Bujardo", nous pénétrons dans la ria de Camarinas où les nuages commencent à se dissiper.
C'est avec bonheur que nous déposons l'ancre tout près d'une petite plage bien abritée du vent et de la houle.
A l'arrivée, un ti punch réchauffe l'équipage qui profite du calme et du paysage.

  Ria  Port  Calme ria  Plage

Nous restons cinq jours dans cette anse où nos occupations sont partagées entre la mise à jour du site, les courses, le repos et une belle randonnée de 12 km par le bord de mer jusqu'au "Faro Vilan" et par la petite route goudronnée au retour. La bruyère, les roches roses et le jeu des vagues nous rappellent la Bretagne.
Cette côte qui est tristement appelée "côte de la mort" est parsemée d'éoliennes. 
A la nuit tombée, lors du retour au bateau en annexe, nous admirons à chaque coup de rames le scintillement de l'eau, le zoo plancton phosphorescent faisant concurrence aux étoiles.
Camarinas est réputée pour son artisanat de dentelle, dans les boutiques les dentellières nous surprennent par leur agilité.

  Ria Camarinas  Eoliennes  Faro Vilano  Port

Le dimanche 28 août 2011, nous quittons Camarinas avec de bonnes conditions climatiques, le ciel est bleu, la houle est faible et le vent est portant.
Nous passons le cap Finisterre sous génois seul car nous n'avons pas envie de mettre nos voiles en ciseaux.
Finalement, nous faisons le bon choix car le vent arrière nous pousse suffisamment, il a même fraîchi jusqu'à 27 nds sans que la stabilité du bateau ne s'en ressente.

  Approche  Finisterre  Avant ria  Mouillage Pontorsin

Un peu après le passage du cap, le vent s'essouffle totalement pour revenir dans une direction opposée à l'entrée de la ria de Muros.
Pendant son absence le moteur reprend du service et nous en profitons pour faire tourner le dessalinisateur afin de remplir nos réservoirs d'eau.
Cette agréable navigation de 41 Mn nous offre de magnifiques paysages jusqu'à notre arrivée à Portosin.
Les falaises rocheuses plongent dans la mer et encadrent de jolies plages mais se prolongent aussi parfois par des roches émergeantes dont il faut se méfier.

Nous restons 4 jours à Portosin, le mouillage à l'abri des vents du sud nous permet d'attendre le passage de la dépression.
Il pleut sans discontinuer, aussi nous profitons de rares éclaircies pour faire un petit tour en ville.
A part le port, la grande plage et un bel horeos, cette escale présente peu d'intérêt à part la proximité de St Jacques de Compostelle pour ceux qui n'y sont jamais allés.


  Portosin  Plage  Mouillage  Retour au port

A 8 h 40 le vendredi 02 septembre, nous levons l'ancre pour une agréable navigation de 40 milles jusqu'aux îles Cies.
Sur la route de Baiona, dernière escale espagnole avant le Portugal il serait vraiment dommage de ne pas s'y arrêter.
Le mouillage principal est rouleur mais cet inconvénient est vite oublié à terre sur les circuits de randonnées.
C'est ainsi que le lendemain de notre arrivée, nous suivons tous ces sentiers avec 5 heures de marche dénivelée pour découvrir la beauté de ces îles.
La montée vers le phare de Cies nous offre des vues panoramiques à couper le souffle.

  Approche Cies  Das Rodas  Cies  Porta

Le dimanche 5 septembre nous rejoignons Baiona après une courte navigation d'un peu moins de 7 milles.
Très vivante ville balnéaire, Baiona est enrichie par la beauté de son site et par son passé.
Tout particulièrement, quand le 1er mars 1493 la caravelle Pinta, commandée par Martin Alonso Pinzon, arrive et dévoile la découverte du nouveau monde.

La visite commentée de la Pinta, fidèle reproduction de son ainée, nous plonge dans cette étonnante épopée du XVème siècle.
Les ruelles de la vieille ville, les murailles et leurs jardins fleuris sont aussi d'agréables buts de promenade.

  Baiona  Remparts  Ria de Baiona  Pinta  

Notre prochaine destination est Leixoes au Portugal, proche de Porto.
En attendant, nous vous invitons à voir les photos qui complétent ce récit en cliquant sur "Espagne" à la page "Les photos".