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Le samedi 14 janvier 2012, nous quittons Mindelo pour traverser l'Atlantique à la
voile vers les Antilles.
Chaque jour, afin de rassurer nos proches, nous envoyons par
la BLU un petit
récit de nos aventures ainsi que notre position.
Le livre de bord qui suit est un résumé de ces billets quotidiens.
Le 15 janvier 2012 (06 h) :Voilà, c'est fait, nous sommes partis hier à 15 heures pour la grande traversée.
Il y avait beaucoup de vent à Mindelo, mais nous avons pu quitter notre place sans problème entre deux rafales.
Ensuite comme prévu, l'effet Venturi entre Sao Vicente et Santo Antao a été à la hauteur de ses promesses.
Je
n'ai pas lâché la barre durant 3 heures pour maintenir Yann ar Mor dans
les fortes accélérations du vent jusqu'à 49 nds enregistrés par la centrale.
Par contre, sous le vent de la face ouest de Santo Antao,
nous avons dû mettre le moteur durant une dizaine de
milles pour retrouver de l'air.
Aujourd'hui, l'alizé n'est pas trop élevé entre 15 et 18 nds, il vient plutôt de l'arrière.
Josiane vient de finir son quart, j'ai pu dormir en bas.
Seuls au monde sur Yann ar Mor, nous nous organisons très bien tous les deux.
Nous avons parcouru 80 Mn depuis notre départ.
Le 16 janvier 2012 (06 h) :Le vent a progressivement fraîchi depuis
l'arrivée de la nuit, jusqu'à 28 nds en ce
moment, la mer est très agitée.
Nous avançons à plus de 7 nds, sous grand-voile à 3 ris et génois au minimum.
Hier,
en fin d'après-midi, nous avons évité de justesse un gros
cachalot qui croisait notre route.
Nous avons parcouru 228 Mn depuis le départ dont 154 Mn en 24 h, il en reste 1855 jusqu'à l'arrivée.
Le 17 janvier 2012 (07 h 40 UTC) :Le bateau roule bord sur bord.
La nuit a été difficile avec beaucoup de vent jusqu'à 32 nds.
Il vient à nouveau de l'arrière, j'attends qu'il fasse jour pour envisager une combinaison des voiles en ciseaux.
Sans
le moindre rayon de soleil dans un ciel gris et une mer
agitée nous secouant sans arrêt, la journée d'hier a été plutôt
morose.
Où sont les doux alizés promis avec un beau ciel bleu et des petits nuages blancs ?
Sinon, tout va bien même si ce n'est pas toujours agréable, mais la récompense sera au bout.
Nous sommes très prudents, toujours attachés dans le cockpit même hors manœuvres.
Ainsi, celui qui n'est pas de quart peut dormir tranquille dans sa bannette sachant son équipier en sécurité.
Nous avons parcouru 378 Mn depuis le départ, encore 1707 Mn avant les cocotiers.
Le 18 janvier 2012 (07 h 20 UTC) :Hier,
le ciel s'est enfin progressivement fissuré laissant
entrevoir des parcelles bleutées, ponctuées ensuite de petits
nuages blancs pommelés.
Le vent a molli à 15 nds en passant à l'est, plein vent arrière.
Après de multiples
manœuvres, nous avons hissé la grand-voile à 3 ris sur bâbord et tangonné le
génois roulé de l'autre côté.
Ce
n'est pas une allure toujours facile à gérer, mais c'est joli les voiles en ciseaux.
Depuis cette nuit, le vent a fraîchi jusqu'à 22 nds, repassant un peu au NE, Yann ar Mor est content.
Pendant
les quarts de nuit, la contemplation des étoiles est un grand moment de
bonheur, on se sent tout petit devant cette immensité.
Notre rythme de sommeil commence à bien se stabiliser la nuit quand nous ne sommes pas de quart.
Le bateau roule toujours, nous acceptons mieux maintenant ses mouvements sans trop les subir.
Côté
sécurité, l'AIS est toujours en marche. Jusqu'à présent, il n'a
détecté que deux cargos à plus de 30 Mn de notre position.
Distance parcourue : 494 Mn, il reste 1591 Mn.
Le 19 janvier 2012 (07 h 25 UTC) :Bonjour depuis la table à carte de Yann ar Mor, ça roule, ça roule ...
J'ai
été réveillé à 5 heures 30 par un bruit de bouteille roulant sur
le plancher et par une odeur suggérant la chute du pot de géranium
accroché dans la cabine arrière bâbord.
En fait, le réel objet du délit était un gros poisson volant qui se
débattait avec vigueur en perdant quelques
écailles en bas de la descente.
Par charité, je l'ai vite rejeté à la mer, malgré la sourde réprobation de mon estomac qui le voyait déjà mijoter sur le gaz.
Je me demande comment il a fait pour atterrir là.
Avant-hier, j'en ai vu un traverser le bateau de tribord à bâbord au niveau de la bôme. Un sacré saut !
La
journée d'hier, chaude et ensoleillée, nous a offert une agréable
sensation d'été durant nos heures de lecture allongés dans le cockpit.
Nous échangeons régulièrement des e-mails avec Arwen, parti deux jours avant nous.
Anthony a quitté Mindelo 4 jours avant nous, il navigue toujours en solitaire, nous le retrouverons en Martinique.
Nous avons parcouru 634 Mn depuis le départ, il en reste 1452.
Le 20 janvier 2012 (07 h 19 UTC) :Il est 6 h 19 pour nous, une heure en moins par 15° de longitude vers l'ouest.
Comme
la lune est de moins en moins visible car il ne lui reste qu'un infime
petit quartier, la nuit devient de plus en plus noire.
Les étoiles, dont la Croix du Sud qui apparaît en fin de nuit, sont encore plus belles dans cette obscurité.
Le vent a tendance à fraîchir la nuit, Josiane a eu 29 nds durant son quart.
Notre quotidien est rythmé par nos moments de lecture, le plaisir
des repas, le point de 16 h UTC, la contemplation du bleu profond de
l'océan et des poissons volants.
Nous croisons souvent des paquets d'algues brunes qui semblent être des sargasses.
A part un fou de bassan il y a deux jours, la faune aviaire est encore pauvre.
Un cargo nous a croisés hier après-midi à 1,5 Mn derrière nous.
Nous
apprécions d'être tous les deux dans notre intime bulle flottante, et bien plus encore quand la mer la secoue un peu moins.
Nous
nous adaptons de mieux en mieux au roulis. Les Antilles se rapprochent
tout doucement, le tiers du parcours a été dépassé hier.
A part
les e-mails tant appréciés de nos proches et les fichiers gribs météo,
nous n'avons aucune information du monde extérieur.
Nous avons parcouru 764 Mn depuis le départ, il en reste 1322.
Le 21 janvier 2012 (07 h 51 UTC) :Hier
après notre repas, nous avons tangonné le génois
de l'autre côté car le vent s'entête à passer un peu au sud de
l'est.
Car la grand-voile, heureusement freinée par le frein de
bôme, menaçait d'empanner à tout instant.
Josiane m'aide bien dans les manœuvres quand je
suis à l'avant du bateau pour faire passer le tangon de tribord à
bâbord en passant derrière le solent.
Il
lui faut gérer la balancine et le hale-bas du tangon, le bout d'enrouleur
de génois, l'écoute et la contre-écoute du génois pour que je
puisse y accrocher la mâchoire du tangon ...
Je reviens ensuite la retrouver dans le cockpit pour finir les réglages.
L'après
midi, depuis quelques jours, il fait très beau et chaud, l'alizé est un bon ventilateur naturel.
C'est bien agréable, le roulis en ce moment est moins fort l'après-midi que la nuit et le matin.
Avant
le départ, Josiane avait préparé des plats (poulet au curry, etc ...)
qu'il est facile de réchauffer après les avoir décongelés.
Tant qu'il nous reste des produits frais, achetés au
marché de Mindelo la veille de notre départ, nous apprécions les bonnes salades du soir (tomates, avocats,
concombres ...)
A 16 h UTC, cela fera déjà une semaine que nous avons quitté Mindelo.
Nous avons parcouru 881 Mn depuis le départ, il en reste 1206, mais le vent mollit.
Le 22 janvier 2012 (03 h 51 UTC) :Il
est 1 h 51 à bord, c'est maintenant le meilleur moment pour
émettre avec la BLU, avec un changement de station réceptrice Sailmail.
Le logiciel de propagation des ondes confirme que la meilleure station n'est plus à Bruges en Belgique mais à Trinidad.
La
journée d'hier a été bien ensoleillée et très estivale.
Il fait très bon maintenant, même les nuits sont bien moins fraîches.
Par contre, le vent a bien molli (10 à 12 nds), la moyenne baisse, on avance à peine à 4 nds.
En
fin d'après-midi, nous avons dû affaler la grand-voile que j'avais entièrement hissée
quelques heures avant, elle commençait à claquer à chaque passage
de houle.
Nous avons ensuite roulé le génois, puis tangonné le solent sur bâbord et déroulé le génois
sur tribord pour le tangonner sur la bôme, la grand-voile rangée dans son lazy-bag.
Avec ce petit vent arrière, les deux voiles d'avant en ciseaux semblent être un bon compromis.
Tout va bien sinon, nous nous adaptons bien à notre univers toujours en mouvement.
Hier au soir, nous avons eu la visite d'un beau paille-en-queue, je ne
pensais pas en trouver si loin des îles. Un égaré peut-être ?
Sinon, toujours autant d'exocets, nous ne nous lassons pas d'admirer leurs vols qui se prolongent souvent loin.
A cette heure, nous avons parcouru 978 Mn, la moitié du parcours sera acquise ce soir.
Le 23 janvier 2012 (02 h 37 sur Yann ar Mor) :Après un petit espoir tout à l'heure où nous avions retrouvé une vitesse de 5 nds, sans doute due au passage d'un gros
nuage, le vent a de
nouveau molli.
Hier au soir, nous avons également bénéficié du passage d'un gros
nuage noir, il était accompagné d'un bon grain qui
a bien rincé le bateau.
Faute
de vent hier, nous avons mis un peu de moteur, nous en avons
profité pour recharger les batteries et faire tourner le désalinisateur
pour remplir le réservoir
avant qui était vide.
Nos réserves de gasoil n'étant pas inépuisables, il serait bon qu'Eole fasse un geste.
J'entends les voiles claquer, nous avançons à moins de 3 nds.
Cette vitesse ne me rend pas très optimiste pour une arrivée lundi prochain. Il nous reste quand même encore 992 Mn.
Le 24 janvier 2012 :Déjà 10 jours de mer, mais nous n'avançons pas depuis deux jours, moins de 100 Mn en 24 heures hier.
Toujours
très peu de vent et toujours de l'arrière, nous faisons tout pour
éviter le moteur afin de ne pas consommer tout notre gasoil, étant trop
loin de
l'arrivée.
Quand nous faisons du 3 nds à la voile nous sommes contents, c'est vous
dire ! La moyenne chute.
Hier, nous avons fait de nombreuses manœuvres.
Le
vent étant passé au 150° (9 nds) hier matin, nous avons mis le spi pour la
première fois, il est bien sorti de son sac et de sa chaussette,
magnifique !
Mais au bout de
quatre heures, il a déjà fallu le rentrer car un gros nuage a fait fraîchir le vent (phénomène
Venturi classique) à plus de 20 nds.
Hier, Josiane a fait du pain pour la première fois et même de la cuisine à l'intérieur du carré.
Un vrai régal ce pain cuit au four !
Les fichiers gribs ne sont pas optimistes pour notre sortie de cette zone de calme qui nous suit.
L'arrivée nous semble parfois encore tellement lointaine. Il reste 905 Mn à parcourir.
Le 25 janvier 2012 :Il est 1 h 10 du matin, pendant mon quart (0 à 3 h).
C'est toujours le meilleur moment pour émettre sur les ondes par Trinidad, cela sent
les Antilles mais pas encore le boudin créole.
Touchons du bois, depuis hier matin l'alizé a repris un peu de vigueur (12 à 15 nds).
Mais comme il est toujours de l'arrière, nous faisons rarement plus de 5 nds, ce qui est mieux que 3 nds.
Au lever du jour, afin
de capter le plus de vent et obtenir un maximum de poussée, nous avons tangonné le génois à tribord.
La moyenne va un peu remonter, pourvu que le vent ne mollisse pas à nouveau.
Au
passage des gros nuages, souvent le soir à la tombée de la nuit, le
vent fraîchit un peu avec un peu de pluie durant quelques minutes.
Nous avons été gâtés hier au soir avant le coucher du soleil par la visite d'un banc de dauphins de petite taille.
Certains, pour se rendre intéressants et pour notre plus grande joie, bondissaient très haut à côté du bateau.
Hier, au point de 16 h UTC (heure de notre départ de Mindelo), nous n'avions fait que 97 Mn dans les dernières 24 heures.
Nous avons parcouru 3963 Mn depuis notre départ de Saint Denis le 10 août.
Il nous reste à cet instant 795 Mn à parcourir.
Dans une semaine, si les alizés se stabilisent, nous ne devrions pas être loin du ti-punch.
Le 26 janvier 2012 :Une heure du matin, dur, dur, ça roule, ça roule.
Nous nous traînons toujours, le vent est à nouveau faible et instable, cette zone de calme semble nous suivre.
Vivement l'arrivée des alizés décrits comme stables par nos prédécesseurs.
Temps couvert toute la journée d'hier et toujours pas de coucher de soleil à contempler, seulement deux beaux depuis le début.
Il nous reste 697 Mn à faire, c'est long, la fatigue nous gagne parfois.
Manque de sommeil sans doute, il faut que je m'oblige à dormir dans la journée.
Le 27 janvier 2012 :Je touche du bois, mais je crois que nous avons enfin rattrapé la zone des alizés de N.E.
Depuis
hier matin, en fait, le vent arrière s'est orienté au-delà du
150° tribord offrant enfin une allure de grand largue.
Par contre, en
ce moment, il a l'air de mollir un peu, je vais sans doute monter
lâcher un peu de génois.
La mer est très agitée et nous secoue pas mal.
Hier
au soir après mon bulletin, l'alarme AIS a retenti, c'était un petit
bateau de 7 m que nous rattrapions à 5 Mn dans son sud. Il naviguait à 2 nds seulement et parfois moins.
Son nom "Patience" m'a permis de relativiser mes états d'âme de la veille, parce que lui, il n'est pas encore près d'arriver !
Il nous reste 569 Mn à parcourir.
Normalement, nous devrions arriver mardi soir ou mercredi matin.
Le 28 janvier 2012 :Il est 01 h 09 chez nous (4 h de moins qu'en France).
Il nous reste 420 Mn à parcourir.
Tout va bien, nous avons parcouru 145 Mn dans les dernières 24 heures.
Depuis
l'arrivée de la nuit le vent a fraîchi, il souffle de 21 à 27 nds, il
ne reste plus beaucoup de génois avec la grand-voile toujours à 3 ris.
Je ne
vous dis pas l'état de la mer ! On ne peut pas tout avoir, du vent et
une mer plate !
Si cela continue, nous arriverons mardi, croisons les doigts.
C'est quand même une sacrée aventure, riche d'enseignements tant sur le plan technique que philosophique.
Cependant, nous apprécierons quand même l'arrivée. Il faut avoir de la santé pour une telle expérience !
Josiane
a refait du pain et une brioche, elle a même fait une
ratatouille avant-hier.
Je l'aide au maximum pour travailler dans le carré
(surveiller la cuisson par exemple) car elle est encore assez
facilement nauséeuse si elle reste trop longtemps en bas.
Elle coupe ses légumes et pétrit sa pâte dans le cockpit, c'est
très organisé.
En plus de mon rôle de capitaine, j'exerce toujours celui de plongeur (pour la vaisselle seulement pour le moment).
Le 29 janvier 2012 (01 h 33 à bord) :Tout va bien, nous avons parcouru 141 Mn dans les dernières 24 heures.
La moyenne remonte. Il nous reste 280 Mn à parcourir.
Beau
temps hier, mais le vent a encore fraîchi, cette nuit c'est pire (24 à
30 nds), la mer est très, très agitée, un vrai rodéo !
En début de nuit, j'ai dû rouler entièrement le génois, nous n'avons plus que la grand-voile à 3 ris.
Nous devrions arriver mardi matin si ce régime un peu fou se maintient.
Le 30 janvier 2012 (01 h 24 à bord) :Tout va bien, nous avons parcouru 138 Mn dans les dernières 24 heures.
L'heure d'arrivée prévue au sud de la Martinique à l'îlet Cabrit se situe entre 0 et 1 h du matin la nuit prochaine.
Aussi, en raison de la présence de nombreux casiers le long de la côte, nous
préférons arriver au lever de jour, en ralentissant notre vitesse.
Nous roulons à nouveau tout le génois, il faut juste trouver le bon compromis.
La mer est très agitée.
Déjà plus de 15 jours depuis le départ de Mindelo !
Il nous reste 146 Mn à parcourir.
Le 31 janvier 2012 (01 h 24 heure locale, 5 heures de moins qu'en France) :Terre, terre !
Nous sommes à 20 Mn
du sud de la Martinique dont nous apercevons bien les lumières au loin.
Malgré
la réduction de voile (uniquement sous grand-voile à 3 ris), notre heure
d'arrivée est prévue entre 4 et 5 h, donc toujours de nuit.
Nous
venons de subir un grain très fort, de nuit nous ne les voyons pas arriver,
j'ai eu du mal à maîtriser le bateau.
J'ai pris la décision d'affaler totalement la grand-voile
quand le grain est passé avec ses 28 à 30 nds de vent.
Nous avançons maintenant à sec de toile entre 3,5 et 4,8 nds, incroyable !
Selon le GPS, nous devrions arriver à 6 h 20, il devrait faire un peu jour, je ne peux plus rien réduire.
Nous l'aurons bien mérité notre ti-punch ! Quelle aventure !
Mouillage de Sainte Anne :Nous
sommes arrivés au mouillage après avoir été accueillis par un ciel couvert et un
bon grain.
Après
avoir mouillé, une bonne rafale de 30 nds de vent nous a permis de tester la bonne tenue de l'ancre.
Le bain tant attendu est différé. La pluie et le vent ne nous y engagent pas, mais cela change vite ici.
Dans le calme du mouillage, nous réalisons que nous venons de traverser l'Atlantique à la voile en un peu plus de 16 jours.
Grosse expérience dans notre vie avec le bonheur d'être tous les deux pour partager les moments difficiles comme les bons.
Nous nous sommes bien débrouillés tous les deux dans nos multiples
manœuvres.
Afin de préserver notre intimité, je
suis très content de ne pas avoir cédé aux conseils d'embarquer un
équipier supplémentaire.
Maintenant, avant de partir à la dévouverte de la
Martinique nous allons passer quelques jours à la marina du Marin.
Yann
ar Mor a besoin d'un grand nettoyage, il faut aussi faire réparer sa
grand-voile, faire des lessives, des courses, mettre à jour le site ....